À quoi ressemble la voiture du futur ?
Bien que la réduction des consommations d’énergie des véhicules ait constamment figuré parmi les objectifs visés par les constructeurs depuis les différents chocs pétroliers – permettant ainsi de stabiliser les émissions de CO2 générées par les véhicules, et ce malgré une augmentation du trafic routier – la prise de conscience collective de l’intérêt de la décarbonation semble quant à lui assez récent. Dans cette perspective, à quoi ressemblera la voiture du futur ?
Elle ne sera peut-être pas volante, ni même complètement autonome ou capable de lire dans nos pensées, mais une chose est sûre : la voiture du futur devra être écologiquement performante. Au moment où le Parlement européen vient tout juste de voter la fin de la vente des véhicules thermiques, visée pour 2035, tour d’horizon de l’évolution de la perception de ce qu’a été, et sera probablement, « la voiture de demain ».
Comment imaginait-on la voiture de l’an 2000 ?
Grande source d’inspiration, mais aussi de débats, la voiture du futur a beaucoup fait parler d’elle. Pour nombreux d’entre nous, elle rimait surtout avec robotisation et autonomie, comme en témoigne la rétrospective de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) « la voiture de l’an 2000, un vieux fantasme ».
De façon plus réaliste, les progrès techniques semblaient être moins au service de la planète qu’à celui du confort et de la rapidité : il n’était en effet pas encore tellement question de décarbonation et la modernité était d’ailleurs davantage envisagée au travers de la possession de plusieurs véhicules, adaptés à différents types d’usages et de trajets.
En 1961, « la voiture sans chauffeur » permettait ainsi par exemple à son conducteur de s’économiser les manœuvres destinées à se garer. Autre exemple, aux allures plus « futuristes », celui de « l’automodule » inventée par Jean-Pierre Ponthieu qui, au journal télévisé de 1970 la présente en la conduisant vêtu d’une combinaison de cosmonaute.
La voiture électrique semblait quant à elle connaître un démarrage prometteur comme en témoigne ce reportage « À quand la voiture électrique » datant de 1968 dans lequel il est conclu que « rien n’empêche de penser que [elle] pourra devenir une grande routière » et où sont présentées les fameuses piles à combustible.
Et en 2022, à quoi ressemble la voiture de demain ?
Aujourd’hui, à défaut de savoir précisément ce que sera la voiture de demain, nous savons au moins ce qu’elle ne sera pas. Le 8 juin 2022, le Parlement européen, dans le contexte du fameux « Fit for 55 » a en effet approuvé un texte visant à stopper la vente de véhicules thermiques pour 2035.
Mais alors par quoi vont-ils être remplacés ? Les véhicules électriques – qu’ils soient à batterie, hybrides ou à pile à combustible – figurent souvent parmi les principales alternatives. L’hydrogène, comme le biogaz, font cependant figure de concurrents sérieux dans la décarbonation des voitures.
Par ailleurs, et d’après un sondage mené par Harris interactive en avril 2021 pour Mobilians (anciennement CNPA)[1], 58% des français sondés indiquaient que s’ils devaient changer de voiture dans les 5 années, ils opteraient pour un véhicule hybride, 53% quant à eux opteraient pour un véhicule essence et seulement 36% pour un véhicule électrique.
Plutôt que de parler de la voiture de demain, ne vaut-il donc pas mieux envisager les voitures de demain, au pluriel ? Qu’elles soient électriques, fonctionnant à l’hydrogène ou encore au biogaz par exemple, le plus important après tout c’est qu’elles permettent de décarboner nos mobilités et préserver notre planète.