Location courte durée, autopartage, covoiturage, transports collectifs : vers une mobilité du partage ?
Suite à la récente crise sanitaire, l’heure semble être aux retrouvailles et au partage. En est-il de même du côté des solutions de mobilité ? Le développement de l’autopartage, du covoiturage ou même des transports collectifs pourrait en tout cas représenter une perspective intéressante dans l’objectif de décarbonation des mobilités visé par les pouvoirs publics. Où en est-il ?
Mobilité partagée et mobilité du partage
Au sens strict, la mobilité partagée fait référence à la mise à disposition de moyens de déplacement habituellement réservés à un usage personnel, comme des voitures, scooters, vélos ou encore trottinettes. Elle se retrouve sous le terme de l’autopartage qui a connu un essor important ces dernières années.
Et pour cause, il offre des avantages non négligeables aux usagers en palliant le principal blocage lié à la location traditionnelle de véhicules : son manque de flexibilité. Économique et flexible, la mobilité partagée a donc de quoi séduire, tout en participant à décarboner les déplacements puisqu’on considère qu’une voiture empruntée en autopartage pourrait remplacer jusqu’à 8 voitures individuelles[1].
En parallèle, le renforcement d’autres formes de mobilité partagée semble également figurer parmi les objectifs poursuivis pour limiter l’empreinte carbone des déplacements. Qu’elle soit liée au covoiturage ou à l’augmentation du recours aux transports collectifs, elle représente un levier fondamental dans ce contexte.
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voiture empruntée en autopartage pourrait remplacer jusqu’à 8 voitures individuelles
Vers la fin de l’autosolisme ?
La mobilité du partage se positionnera ainsi comme l’une des solutions évidentes pour l’avenir de nos mobilités et la limitation des émissions de gaz à effet de serre engendrés par nos déplacements. Elle implique cependant une transformation profonde et structurante des usages et habitudes.
D’après le baromètre de la prévention routière Allianz France-CSA publié en septembre 20202 , les français sont plutôt enclins à changer leurs modes de déplacement au profit de solutions de mobilité partagée moins émettrices de CO2.
D’après cette étude, au moins 44% des français indiquent en effet avoir déjà utilisé un service de mobilité partagée et un peu plus de 25% de l’échantillon interrogé indique en outre être prêts à se passer de leurs véhicules personnels au profit de véhicules partagés. 28% indiquent enfin utiliser ponctuellement le covoiturage, qui reste majoritairement limité aux longs trajets.
Un constat plutôt optimiste pour répondre au défi de la mobilité décarbonée. Développer ces pratiques et initier de nouvelles habitudes passera ainsi par la pédagogie et l’incitation. Les pouvoirs publics et les acteurs de la route ont donc un rôle important à jouer pour favoriser ces nouvelles mobilités.