Zoom sur le gaz naturel et le biogaz, au service de la décarbonation
Le gaz naturel et le biogaz naturel connaissent un développement sans précédent dans le contexte de la décarbonation des mobilités. Et pour cause : leur utilisation permet de réduire très fortement les émissions de CO2 des véhicules. En quoi consistent-t-ils et quels sont leurs atouts ? Zoom sur ces puissants leviers de décarbonation, particulièrement intéressants pour les véhicules lourds.
GNV et bioGNV, quelle différence ?
Le GNV est le nom que l’on donne au gaz naturel utilisé pour les véhicules, il est constitué en quasi-totalité de méthane et est aujourd’hui principalement employé pour les véhicules lourds. Il provient en revanche de sources d’énergie fossile.
Le bioGNV, quant à lui, est le nom donné au biogaz naturel pour les véhicules, il provient de la méthanisation de déchets organiques. Le bioGNV dispose ainsi des mêmes qualités que le gaz naturel traditionnel, à la différence près qu’il est considéré comme une énergie renouvelable et a donc un intérêt environnemental plus conséquent.
Le gaz naturel et le biogaz sont tous deux exploitables sous deux formes différentes : une forme comprimée (GNC et bioGNC), principalement utilisée pour les véhicules légers et les poids lourds, et une forme liquide (GNL et bioGNL) utilisée quant à elle exclusivement par les véhicules lourds.
Avantages du gaz naturel et du biogaz
Sous une forme liquide, le gaz naturel comme le biogaz présentent des avantages non-négligeables du point de vue de l’autonomie des véhicules. Elle est en effet équivalente à celle des véhicules diesel et on estime par exemple qu’elle peut être portée à 1 400 kilomètres pour les poids lourds[1].
De façon plus générale, le gaz naturel et le biogaz sont également intéressants d’un point de vue économique. Selon les chiffres communiqués par l’Association française du gaz naturel véhicule (AFGNV), un fourgon fonctionnant au bioGNV coûterait en moyenne environ 20 000 euros de moins qu’un fourgon à batterie électrique.
D’un point de vue écologique, le GNV comme le bioGNV présentent en outre des avantages environnementaux non négligeables par rapport aux carburants traditionnels puisqu’ils n’émettent quasiment aucune particules fines. Ils représentent donc un réel levier de décarbonation des mobilités.
Les émissions de CO2 d’un véhicule fonctionnant au GNV sont par ailleurs réduites 25% par rapport à une voiture à essence et de 15% par rapport à une voiture diesel[2]. Le bioGNV quant à lui est capable de réduire de réduire de 80% les émissions de CO2 par rapport à un véhicule fonctionnant au diesel[3].
Grand gagnant de la décarbonation, le bioGNV s’inscrit enfin dans une démarche d’économie circulaire : en valorisant les déchets organiques, il évite leur traitement et réduit ainsi leur impact environnemental.